abandonneriez vous le libertinage par amour ?

Pour revenir sur la notion d'intimité, qui toucherait l'égo. Cette formulation de l'intimité ne me semble pas correspondre à ce que j'en comprends, de l'intimité.

Il me semble que là on parle de l'intimité corporelle, sexuelle, qu'il y a dans le libertinage. on touche l'autre, on est touché, on pénètre, on est pénétré, etc... le corps n'a plus de secret en quelque sorte. Et je vois deux liens avec l'égo. Tout d'abord, dans la crainte que son corps ne soit pas satisfaisant. On doute de sa capacité à séduire, à donner du plaisir, etc... Et dans le cas de partage du partenaire, il y a la crainte de la concurrence, la peur que le partenaire privilégié prenne plus de plaisir avec un/une autre, peut-être la peur qu'il/elle nous préfère un/une autre.

Mais la réelle intimité, ce n'est pas cela. La réelle intimité, on peut la connaitre sans sexe, avec un ami très proche, un parent. Et le sexe n'est jamais aussi bon que quand on partage cette intimité supérieure avec son partenaire. C'est l'intimité du cœur et de l’âme. Et là, l'égo n'a pas vraiment sa place. Puisque cette intimité là n'existe que quand on accepte de se montrer et d'être tel que l'on est (et pareil pour l'autre). Et qu'on est accepté par l'autre comme on est. On accepte cette fragilité là. C'est de cet abandon de soi, et de l'égo, que naît l'intimité vraie.

Cette intimité vraie est un risque pour la personne. On a de nombreuses défenses qui la protège. Certains ne la connaissent jamais (sauf dans un lointain passé, quand ils étaient bébé). Et en même temps on y aspire. Assez régulièrement, l'intimité sexuelle est recherchée en remplacement de cette vraie intimité. On se trompe d'intimité. Ce qui peut expliquer les compulsions sexuelles : comme on n'est pas rassasié, on en reprend, croyant boire à la bonne source. Et en même temps, chaque échec accroît la frustration. On en reprend alors encore et encore.