Clubs libertins

À la demande générale de Citronglacé, la suite...
Derrière la porte, l'ambiance feutrée caractéristique des clubs mouillés. A ma gauche, le bar, un homme attend assis sur une chaise haute, nu et serviette autour de la taille.
Tout droit, les vestiaires et un numéro à trouver. Je salue l'homme qui m'a précédé, un guadeloupéen affable, le dialogue s'installe plein d'humour. Je me détend rapidement. Je n'ai aucun problème pour me mettre nu, mes expériences naturistes m'aident à être complément à l'aise avec mon corps. La visite commence à pas feutrés. La cave, un grand lit, des alcôves sombres, une télé qui diffuse du mauvais porno, un petit sauna, un hammam miniscule, un pièce dédié SM avec une croix et autres ameublement. Je remonte pour découvrir les pièces fermés de l'étage, le glory hole (ah ça ressemble à ça !!! ) et pas un couple, pas une femme à l'horizon. Trois hommes qui se balladent tournant en rond et un homme à l'affût à l'entrée. Les minutes passent, s que personne ne vienne perturber ce ballet silencieux. Je retrouve mon camarade de vestiaire allongé dans le grand lit en train de se ébranler tranquillement en matant la télé. On engage une conversation sur les bienfaits de la nutrition équilibrée avant qu'il me demande si je voulais qu'il me suce. Je suis surpris et étonné. Je n'ai absolument pas projeté cas de figure et je suis pris d'un fou rire intérieur. On ne sait jamais ce qui m'attends quand je pousse la porte d'un club et au fond, c'est cela qui me plait le plus, l'imprévu.
Je refuse gentillement , il insiste gentillement et je re- refuse gentillement. Il finit par rejoindre un autre type dans le hammam pour faire leur affaire. Je souris car j'aime cette liberté sexuelle. Je suis heureux que des lieux existent et je sors finalement sans avoir rien vu, ni fait de ce que j'avais fantasmé. Mais sans frustration et avec le sentiment profond d'avoir vécu un moment de liberté.