J'aime avant tout donner du plaisir aux femmes... (par Dulcinée)

Il n'est pas rare de lire sur la fiche d'un homme qu'il aime avant tout donner du plaisir à une femme. Il arrive encore plus souvent qu'un homme avec qui vous êtes en contact sur votre bal ou sur msn vous fasse cet aveu, fort prometteur, mais dont vous ne savez que faire sinon penser à vérifier la réalité de la chose si l'occasion se présente.

Ils disent penser avant tout au plaisir de leurs partenaires et... c'est le cas la plupart du temps.

Je me souviens de cet homme, dans une chambre d'hôtel surchauffée, lors de notre première rencontre intime, qui m'a dit que c'était à moi de donner le feux vert pour l'utilisation du préservatif, et qui s'est mis en demeure de s'occuper de moi avant ce fameux feu vert. Six heures plus tard, massée, caressée, léchée, jusqu'à plus soif, mignottée comme une déesse vaudou, je me souvenais de notre accord, mais un peu tard. Le pauvre n'en pouvait mais.

Je me souviens de cet homme qui a accueilli mes larmes sans poser de questions, et qui a scellé sa bouche entre mes jambes pour m'offrir plusieurs fois cette nuit là, puis au matin, ce qui pouvait le mieux me réconforter. Je me souviens du petit expédient qu'il s'est accordé, l'air de ne pas vouloir déranger.

Je me souviens d'un après-midi dans un sauna où, mêlée à des corps nombreux et indéfinissables, je perdais un peu pied. Et de cet homme qui s'est détaché de la masse pour tenter de percer le mystère qui lui était échu ce jour là. Sans trêve il a cherché ce que j'étais alors dans l'incapacité de dire. Et il a trouvé.

Je me souviens d'un homme, toujours dans la même chambre d'hôtel surchauffée (peut-être devrais-je varier mes adresses autant que mes plaisirs), je me souviens donc d'un homme qui, ayant senti que mon premier plaisir n'avait pas été aussi complet qu'il pouvait l'être, n'a pas une minute relâché son attention et ses efforts pour obtenir mieux.

Je me souviens de tout ces hommes (et parfois ces femmes) qui n'ont à aucun moment mégoté, à aucun moment fait fi de mon plaisir.

Dans ces cas là, je me sens très égoïste. Ensuite. Car sur le moment, il n'est pas rare que, bercée par mon plaisir, débordée par toutes ces attentions, je parte pour un voyage dans une autre dimension, dont je reviens merveilleusement secouée et repue, mais en ayant un peu oublié mon partenaire... Mea culpa !

Je voulais dire à tout ces hommes que, justement, je ne les oublie pas. Qu'ils m'ont donné les meilleurs moments de ma vie. Et que je leur sais gré d'aimer donner du plaisir aux femmes. Même si je ne me souviens pas de tous les prénoms ! Méa culpa !

Dulcinée