Le rapport au corps

Bonjour à toutes et à tous,

dans une société et un environnement (surtout la France, championne de l'apparat) où avoir des rondeurs, être "différent", avoir un corps hors des normes photoshoppées est souvent décrié, comment vous sentez-vous par rapport à votre propre corps ?
Je remarque que si les paroles diffamantes sont de moins en moins tolérées, il reste quand même toujours une sorte grossophobie globale ultra décomplexée... Les intolérants mâchent davantage leurs mots, mais quand il s'agit de tirer sur le gros du coin, plus aucune retenue...!

Je remarque ça aussi bien en vrai que sur Internet... Dans le métro, sourires connivents de deux connards en voyant passer une femme obèse, sur Facebook, commentaires et groupes grossophobes en veux-tu en voilà... Petits surnoms sur les gros, blagues auxquelles tout le monde rit sur les gros, il n'a jamais été aussi facile de se moquer des gros ! Quand tu montres un gros heureux ou un gros en maillot de bain, c'est parti pour des heures et des heures de prise de tête...

'Tain mais moi, ça ne me fait tellement pas rire... Je ne vois même pas où est l'humour dans le fait de dénigrer les autres, dans le fait d'humilier quelqu'un et de faire son beurre sur son dos... Faudrait qu'on m'explique, sérieux !!! Et même si ce site est quand même très safe par rapport à la grossophobie et aux discriminations, les rares "blagues" que je vois, j'ai envie de sortir les crocs. Et le bazooka.

Bref ! Par rapport à tout ça :

Quel est globalement votre rapport à votre propre corps ? Et au corps des autres ?
Dans votre sexualité, comment avez vous réussi à vous "libérer", à vous épanouir en faisant fi des con***** ?
Avez-vous pris appui sur des "alliés" pour perdre vos inhibitions (si il y en a eues évidemment) ?
Quel a été votre cheminement, dans tout ça...?

Merci d'avance pour vos réponses...

(ps : je suis consciente que ces questions peuvent être intimes, personne ne doit se sentir obligé d'y répondre et pour me prêter au jeu j'y répondrai moi même un peu plus tard )

La discrimination qu'elle soit physique, morale, personnelle, politique ou religieuse est propre à l'homme... Enfin l'homme et la femme... C'est malheureux mais c'est un fait... Ça commence très tôt dès l'enfance... A l'école... J'ai subit ça... Pas par rapport à l'obésité mais au fait que j'ai été toujours très réservé timide... Blond et bouclé en plus (Oui j'ai eu des cheveux...) ensuite vient la calvitie qui aide pas dans la prise de confiance en soit à l'adolescence... Jamais eu de petite amie ni à la maternelle ni en primaire ni au collège ni au lycée (mon père m'a avoué qu'il pensait que j'étais gay...) alors que j'adore les femmes... Leur courbes, leurs douceur, leur parfum... Mais je m'égare...

Suis inscrit sur des sites de rencontres et j'avoue que j'ai pas un succès monstre... Les femmes privilégient les "chevelus" alors j'attends de trouver mon bonheur... Mais c'est quand même pas gagné... Je dis pas que j'ai pas fait de rencontres non plus... Mais là depuis plus de deux mois rien. Mise à part déprimer seul chez moi. Suis sorti avec des femmes rondes, obèses j'aime par dessus tout un beau visage un joli regard qu'elles soient rondes ou non. J'ai tellement l'impression de ne pas plaire que je ne me vois pas aborder une femme dans la rue...

Alors il y'a bien des nanas qui me disent mais si t'es mignon etc mais dans les faits les femmes que j'aborde sur les sites ne daignent pas me répondre (je veux bien comprendre qu'elles doivent être sollicitées mais je ressemblerai à Brad Pitt il y aurait une toute autre attitude de leur part je pense...) après je relativise aussi en me disant que je ne les approche pas de la meilleure façon comme beaucoup doivent le faire à savoir (salut sa va tu fé koi ?)

Ah, les diktats et normes pèsent aussi sur les hommes, l'obligation de virilité, de résultats, de "pécho"... Vive les injonctions relatives au genre ! -_-
Ne désespérez pas...

Quant au fait d'aborder une femme dans la rue, malgré tout et même si c'est pour des mauvaises raisons, vous avez tout bon : une très grande partie des femmes n'aiment pas ça...

Bonsoir Heart, bonsoir tout le monde,

Le rapport au corps est en effet un sujet très complexe. Il devrait être inculqué dès notre plus jeune âge, comme cela se fait chez certaines civilisations. Ce n'est malheureusement pas notre cas à nous pauvres européens que nous sommes (lol). On nous a appris à vivre dans l'opulence, même pour les moins chanceux d'entres nous...d'ailleurs l'obésité est plus présente chez les classes dites "moyennes". Entre les médias, les grandes enseignes alimentaires, les crédits, l'éducation, notre vécu...bref comment ne pas tomber dedans?

Pour ma part, ma prise de poids était psychologique. J'ai perdu un être cher, j'ai comblé le vide, j'ai pris 20 kgs, j'ai bien entendu fait des régimes (je l'ai connaît tous) ; j'ai perdu puis repris (régime yoyo). J'ai très très mal vécu cette période. Complexée, je me suis renfermée et donc pas dispo pour vivre ma sexualité. Quant au regard des autres même mes proches, n'en parlons pas. Il faut dire "qu'avant" je pesais 50 kgs, j'avais un cul d'enfer et une belle gueule...forcément pour les autres c'est du gâchis ...re lol...
J'ai vécu comme ça durant des années toujours en faisant le yoyo, j'ai rencontré quelqu'un mais je n'étais pas heureuse...je ne m'acceptais pas!!!

J'ai de nouveau perdu quelqu'un de très très cher ; cela m'a rendu très malade. Je ne m'étendrais pas sur le sujet mais j'ai pris 30kgs ...je ne te décris pas le regard des autres sur moi et le plus important mon regard ...
Il m'a fallu 4 ans pour m'en sortir et surtout comprendre que je donnais beaucoup trop d'importance aux autres ; cela m'a empêché de vivre pendant de nombreuses années. Celles-ci sont perdues certes mais il m'en reste encore pleins d'autres (enfin normalement ;-))

Aujourd'hui, que je me suis libérée de cette charge qui m'empêchait de vivre et d'être moi même, je ne me suis jamais sentie aussi heureuse et cela se voit. Malgré mes rondeurs, je suis resplendissante et le plus drôle c'est que cela se lit dans le regard des autres. Tous m'ont dit qu'ils me trouvaient changée, pas amaigrie, changée ...

Je ne sais pas l'âge que tu as mais je me suis permise de regarder tes photos ; tu es belle comme un cœur. Sois toi même, féminine, fais toi plaisir, tu dois te sentir belle chaque jour, ne gâche plus de temps à t'occuper de ce que pense les autres ...vit !!! Et le reste viendra tout seul ...

Pour ma part, je suis très mal a l'aise avec mon corps, je mesurais 1,80m pour 75 kgs il n'y a pas si longtemps, puis une rupture douloureuse, et le suicide d'un ami en 3 semaines, pour combler l'absence => trop de bouffe et surtout de mal bouffe accompagné d'alcool résultat aujourd'hui je mesure 1.83m pour 100kgs, même pas correctement répartis !!! Le regard des autres pèse énormément, j'ai essayé de me reprendre en main, d'aller a la salle de sport, sans résultat aucun au bout de six mois; toujours aussi gros mais sportif en plus, le regard des gens a la salle, ainsi que les moqueries et remarques du style "après une séance arrête d'aller au mcdo tu les verrais les résultats" venant même du coach, m'étant insupportable, j'ai arrêté d'y aller... Les régimes dont le très célèbre régime dukon n'ont pas marché, j'ai meme pensé a la chirurgie, et puis un jour, j'ai rencontré une fille, qui complexait aussi sur son corps,car elle ne rentrait pas dans du 36, mais du 42 je la trouvais vraiment belle et attirante, et l'entendre se plaindre a son amie m'était insupportable, je suis intervenue dans la conversation, la conversation a fini en échange de coordonnées, et 2 jours après au lit, car après s'être déshbillés tous les 2 en disant; tu vois c'est moi le plus moche!! C'était la seule chose logique a faire!!! Ce moment passé avec elle lui a fait prendre conscience que oui, elle était désirable, et moi de mieux m'entendre avec mon corps!!! Je ne suis pas en totale confiance, mais il y a eu une grosse avancée déjà!! Voilà voilà!

Bbwblonde, minimoog, pomme d'amour et Med95 : merci BEAUCOUP pour vos réponses et pour la manière dont vous vous ouvrez ! J'admire vos parcours (même celui de minimoog qui n'a pas trop parlé du sien mais dont le post est sincère), j'admire la façon dont vous avez réussi à vous "relever" après ce que vous avez subi, j'admire l'aisance avec laquelle vous arrivez désormais à parler de ce sujet...
Merci également à Curlyisgood pour la sincérité avec laquelle tu t'es ouvert sans inhibition

T'as aucun handicap ouais !!! Je suis désolée pour ce qu'il t'est arrivé
Pfff, j'ai l'impression que les gens qui insultent les autres sur leur physique tentent coûte que coûte d'oublier leurs propres insécurités.... Y'a des claques qui se perdent...
J'ai vécu un peu les mêmes choses que toi avec un père incroyablement C..., et je me rends compte que la prise de poids est tellement, mais tellement liée au vécu, aux traumatismes subis... Et c'est moche, quand les cons nient ça et ne cherchent absolument pas à comprendre le pourquoi du comment de tout ça...

En tout cas je suis heureuse que tu aies trouvé une manière de sortir de tout ça, et je suis d'accord avec toi, charnelle est un refuge...

Absolument pour ton premier paragraphe auquel je souscris pleinement ! On nait, grandit et vit dans une société où d'un côté, on nous bombarde quotidiennement et partout de pubs pour des produits ultra mauvais pour notre santé... On fait passer des trucs dégueulasses, bourrés de produits chimiques et surtout d'additifs (produits auxquels je suis accro moi aussi, je suis naturellement bien plus enthousiasmée par le fait de me faire un truc tout prêt plutôt qu'une salade ou des légumes, mais j'essaie d'y remédier :D) pour "consommables"... On nous sert des trucs qui en plus d'être mauvais pour notre santé, sont crées pour être consommés, et surtout rachetés... J'ai vu ça en marketing, le taux de renouvellement d'un produit, faut bien qu'il soit rentable ! Même si on sait très bien que c'est ultra mauvais pour la santé, que ça a des mauvaises répercussions sur le corps humain... Et puis après, on nous sermonne, on nous culpabilise, on se focalise sur notre poids parce que nous avons faibli face à un bombardement de publicités et de communications ultra agressives et surtout, ciblées... Ah, l'hypocrisie de tout ce système ultra médiatisé...



Je suis aussi désolée pour toi. Ce qui est flagrant dans ce genre de situation, c'est l'absence TOTALE d'empathie de la part des autres quand on prend du poids... Toujours ces remarques à la con, ces sous-entendus comme quoi on se laisse aller... Mais en quoi ça les concerne ? Avec ces gens, je me demande quel est l'intérêt de garder le contact si ils sont incapables, en se considérant "proche" de toi, de garder une attitude bienveillante et de manifester de l'empathie quoi qu'il arrive. Et le "cul d'enfer", c'est vraiment une question de perception, on peut avoir un cul d'enfer quel que soit son poids... Mon cul est ultra loin de rentrer dans un 38, mais si moi j'ai envie de le trouver d'enfer, bah fuck les gens qui pensent qu'on n'a plus un cul d'enfer au delà du 38 ! Oulala mais alors eux... :D


Ca aussi ça fait plaisir à lire !!! Respect !
(et merci pour tes compliments!)

pour ma part Sandrine: il y a deux parcours à savoir des gens nés gros c'est -à- dire avec des gènes familiaux et il y a ceux qui deviennent gros par négligence, problèmes psychologiques ou hygiène alimentaire. Dans mon histoire, je fais partie de la deuxième situation, j'ai eu une vie de mince très épanouie après la mort de quelqu'un de proche j'ai grossie pour remplir le vide puis après le fait d'être maman, j'ai continué à grossir.

Je crois pour plusieurs choses : une forme de mort de la personne que j'étais en ayant au fond de soit le reproche d'être encore vivante quand d'autre ne l'était plus, un cocon ou personne ne viendrait s'intéresser à moi en tant que femme pour pouvoir rester uniquement une maman. Et puis après la séparation avec le papa, j'ai rencontré quelqu'un qui m'a aimée comme j'étais et qui m'a rendu belle par ce regard, qui m'a rendu ma féminité. Je suis maintenant une femme qui s'accepte et qui met en avant sa sensualité et ses rondeurs en avant, néanmoins je peux tout en étant ronde être critique envers d'autre car, pour moi il y a une limite de santé que je ne veux pas atteindre,obésité morbide m'inquiète puisqu'elle peut faire mourir.

c'est pourquoi, parfois je peux comprendre quelques réactions,car pour les gens comme moi qui ont le choix de mincir peuvent se mettre en danger et la c'est un suicide en direct, en revanche il y a des gens pour lequel l'action n'est pas possible et la c'est pesant les moqueries.

le mot n est pas beau je suis d 'accord mais le résultat est scientifique à partir d'un certain poids les risques pour la santé sont la quelque soit la causes.

Pour ma part, mes "racines" sont méditerranéennes : mes tantes, mes grand-mères et ma mère ont toutes des formes opulentes et je peux dire qu'elles me laissent un héritage mammaire... conséquent XD
il y en a aucune qui a un bonnet inférieur à D ! J'étais déjà bien partie pour avoir des formes. J'ai toujours été en surpoids léger petite et pré-ado, je suis née comme ça, mon corps a toujours été rond, replet, grassouillet...
Et en même temps, on m'a toujours appris à me détester. J'ai été élevée et ai grandi avec l'idée du "tu serais jolie si..." ou bien "t'es mignonne mais t'es grosse". Le mot "Grosse" a toujours eu un impact négatif pour moi, puisqu'il a toujours été utilisé avec un manque de tact total. On m'a aussi appris à dénigrer les autres personnes en surpoids ou les gens différents... Du coup, j'étais bien maligne, moi, méchante petite grosse entourée de sa famille de gros ET méchants. Gros, racistes, homophobes et grossophobes... La totale :-p

Arrivée à l'adolescence, ça a commencé à devenir plus compliqué... J'étais (et suis toujours) "grande gueule" par rapport à certains trucs. Je me suis vite mis sur le dos les "caïds" qui faisaient chier tout le monde et que j'étais une des seules à remettre à leur place. J'ai eu 3 ans de galère où je me faisais insulter par tous les mecs de l'établissement (à qui on avait fait passer le mot), où je recevais des remarques (des trucs, rien qu'à y repenser j'ai les boules) horribles chaque jour... La bande de caïds a fini par se faire virer de la section mais ça a continué, je me souviens avoir reçu pas mal de menaces, on m'avait volé pas mal de trucs en signe de représailles.
La réponse de ma famille ? Fais un régime et on te dira plus rien
J'ai vécu d'autres trucs qui ont fait qu'à cette période, j'ai commencé à vachement grossir et à aller bien au delà du stade du "léger surpoids" . Un peu la pyramide infernale, où on tu prends cher et où pour compenser, tu te réfugies dans la bouffe compulsive, et en même temps tu t'en veux tellement de te réfugier dans ce qui est la cause de tous ces rejets !

Au lycée, ça s'est calmé, les caïds étaient allés dans un autre établissement. Là, j'ai pu commencer à m'entourer de gens qui m'aimaient entièrement et pas uniquement pour mon humour (le cliché du gros rigolo, cliché mais véridique franchement) ou pour une seule partie de moi... Je me suis impliquée dans plein de trucs, je me suis découverte autrement que comme "grosse", je me suis trouvée jolie, je me suis sentie entourée... Comme quoi, le regard bienveillant des gens qu'on aime, ça aide BEAUCOUP
A la fin du lycée, à ma majorité, quand j'ai commencé à me trouver des petits jobs et à gagner un peu de sous, j'ai rompu le contact avec tous les cons : les gens qui ne m'avaient pas soutenue lorsque j'étais harcelée (et il y en a un paquet), les relations nocives (genre les nanas qui me considéraient comme leur "amie grosse" -> exit les morues :D), et surtout tous les membres de ma famille paternelle, ces gros boulets qui m'ont quand même sorti qu'en étant ronde, jamais on ne m'aimera, et que les seuls mecs qui voudraient bien de moi seraient tous des loosers. Donc bye bye les cons :D

Finalement j'ai fait mon petit bonhomme de chemin, et j'ai rencontré des gens charmants avec lesquels j'ai entamé une vie sexuelle basée sur la confiance et le respect. Le plus beau compliment qu'un mec m'ait fait, allongé bien confortablement sur mes bourrelets et moi ? "Tu as un corps fait pour l'amour". Wow, on m'avait jamais dit ça, moi, grosse qui croyais toujours être un plan B ou un produit de substitution ! Et bim, une petite partie de ma confiance perdue, retrouvée ! Sinon globalement j'ai beaucoup de mal avec certains termes qui reprennent les codes des oppresseurs grossophobes... Par exemple, l'adjectif gros. Si on me dit "t'as un bon gros cul", bah non, ça passe pas, gros par rapport à quoi ? Par rapport à tes standards ? Donc je ne corresponds pas à tes standards donc bye
Je suis du genre à faire super attention à ce que je dis (et ça ne me dérange pas, au contraire), donc j'attends des gens de mon entourage (qu'il soit amical ou intime) qu'ils aient cette même prévenance à mon égard. Les mots blessent, et j'ai décidé que le temps où ils me blessaient était fini Mon hypersensibilité est respectée, maintenant.

Pour ce qui est du rapport au corps des autres : j'étais très négative par rapport aux autres rond(e)s et aux gens différents pendant un certain temps, répétant comme un mouton tout ce qu'on m'avait dit, les codes sociétaux et aussi projetant mes propres complexes et insécurités physiques sur eux... Et puis j'ai commencé à lire des bouquins féministes et des choses sur la size acceptance, sur les mouvements "body positive"... Avec le temps, je n'ai plus d'aprioris négatifs et wow... ça fait un bien fou de ne plus passer son temps à zieuter les corps des autres, à se comparer sans arrêt... Ca fait du bien de laisser les autres vivre, de les considérer avec bienveillance et de se dire que chaque corps a une histoire que l'on ne connait pas...
Par exemple pour "l'obésité morbide", sujet développé plus haut, je remarque qu'il est souvent d'usage en société de faire des remarques ultra bien pensantes dessus, bien négatives, du gros blabla moralisateur... Perso, je me garde bien de toute remarque, je ne connais rien à ce sujet, du coup je n'ai aucun jugement à porter là dessus. Et même si j'y connaissais quoi que ce soit, ben pareil : le corps des autres ne me concerne pas. L'observer et émettre des jugements négatifs dessus, me l'approprier et nier la sensibilité et l'intégrité de la personne à qui il appartient : no way.

Mais le bonheur vient aussi de la bienveillance, du regard qu'ont les gens les uns sur les autres, tant que la mentalité de la société n'évoluera pas et n'acceptera pas la différence (physique,raciale,religieuse, politique et sexuelle) le bonheur ne sera pas total!

bon mes propos ou surtout mon mot vous chiffonne et je le comprends et il a été mal intégré .

Vu que 20 kg de trop sur une fille de petite taille comme moi rentre dans la catégorie alors que ses 20 kg sur quelqu'un de grand n'a pas le même poids en IMC

Alors, je vais re situer mon propos, je ne cautionne pas le fait qu'une personne homme ou femme soit tellement en surpoids qu'elle ne peut se déplacer ou simplement sortir de leur appartement, que leur souffle manque au moindre déplacement et qu'elle soit dans l'impossibilité de même être propre sans aide .

Ces cas ne sont pas majoritaires, ils sont même extrême et rare mais, ils existent ça ne me semble pas cohérent en terme d'acceptation . Laisser quelqu"un aller jusque la, a un certain niveau c'est une non assistance à personne en danger.

Même si j'ai totalement conscience que c'est souvent lié à une soufrance.
voila ça me semble plus clair

A toutes les femmes qui se trouvent ronde car elle ne font pas du 34, vous êtes toutes belles, c'est la société qui est moche...

Bonjour
Désolé, mais je n'ai pas (encore) tout lu, mais j'ai envie de réagir tant que j'ai l'inspiration
Je pense que tout le monde peut être complexé. Personnellement, je l'ai été de plusieurs manières, et parfois pour des conneries : du genre un gars au collège qui "critiquait" que je souriais souvent... Mes fesses en ont été un aussi (que l'on voyait grosses alors qu'il s'agit surtout de la cambrure lol), et même si j'essayais de prendre avec philosophie et sans réel intérêt, c'était quand même dans mon esprit... et aujourd'hui je me dis que ceux qui critiquaient ça doivent être jaloux d'elles
Sans compter le port des lunettes et ma très grande timidité jusqu'à 22 ans (un peu avant que j'ai ma première petite copine). Bref, je ne vais pas faire une liste

Le réel problème est à mon avis le manque de respect d'autrui. Personnellement, et je ne sais pas si c'est inné ou si c'est dû à mon éducation, mais ça a toujours fait partie de ma vision des choses, depuis tout petit : si tu veux être respecté, respecte d'abord les autres. Ca a par la suite un peu mûri dans ma tête pour ajouter cette partie : mais si on ne te respecte vraiment pas, plus d'obligation de respecter à ton tour. Ca peut sembler moralisateur, certes...
J'ai toujours eu des copains "gros" , qui était mes égaux, que je n'ai jamais dénigré. La première fille dont j'ai été "amoureux" (CE1) était déjà ronde d'ailleurs. Ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas un corps qui fait une personne, mais plus ce qu'elle pense. Et chez les gros comme ailleurs, il peut y avoir des abrutis finis... Et des irrespectueux, hautain(e)s, etc... Pour tout dire, je trouve même ça encore plus déplacé quand ça provient d'une catégorie de personnes qui se disent être ciblés, dénigrés, etc. Mais ça reste mon avis. D'ailleurs ce ne sont pas les derniers à critiquer ni à se moquer... Et c'est une longue expérience en la matière qui le dit
Personnellement, peut-être à cause de ma timidité, j'ai été souvent ignoré... En fait, non ça ne vient pas de ma timidité, c'est parfois encore le cas... Alors est-ce mieux d'être inexistant ou d'être insulté ?... Moi je dis kifkif.

Je vais réagir à ce que Curlyisgood a dit : je ne pense pas que les discriminations proviennent des êtres humains en général... mais plus à notre société.

Je réagis aussi sur un autre point : la discrimination des gros est actuellement surtout visible contre les hommes... chez les femmes, ça devient de plus en plus accepté (une mode ?).



Pour finir, il faut quand même répondre à la question lol : mon rapport au corps.
Comme je l'ai dit, j'ai eu plusieurs complexes dans le passé. Si on parle des rondeurs, j'en ai eu à plusieurs reprises depuis "mes années collège", mais ça ne m'a jamais trop perturbé : je me suis toujours accepté tel quel. Si je décide actuellement de m'inquiéter de mon poids (qui a bien augmenté depuis environ 1 an et demi, pour "certaines raisons"), ce n'est pas par soucis d'esthétisme, mais plus au niveau de ma physiologie, ma santé. Je ne le fais pas pour d'autres personnes, ni pour plaire (c'est peine perdue de toute façon )