Clubs mixtes ou hétérobornés ?

J'ai fréquenté des clubs, principalement des saunas, et il en existe de deux catégories !

- Ce que j'ai appelé les hétérobornés dans mon titre (on voit tout de suite que je ne cherche pas la polémique ^^). Le Moon par exemple, mais il en existe des palanqués. Ces clubs sont destinés aux hétéros, donc, qui veulent rester entre eux. Même si ce n'est pas dit. La bi-sexualité féminine est, bien sûr, acceptée et même encouragée, oh ! Oui ! Mais pour ce qui est de la bisexualité masculine, ben... jamais vu. Pourtant, j'y suis allée avec des hommes bi. Mais, de façon tacite, pas de ça ici. Je ne parle même pas d'y accueillir des homos stricts.
Je trouve cela hypocrite, et profondément sexiste. Comme la bisexualité féminine est un fantasme majeur chez les hommes, les femmes peuvent se lutiner, mais préférentiellement pour le plaisir de ces messieurs. On en revient toujours et encore à la fameuse disponibilité du sexe des femmes pour les hommes.
L'homosexualité masculine reste un tabou dans ce petit monde moralisateur et machiste.

Parfois, une petite fantaisie anime la soirée : un (parfois deux, rarement plus) travesti ou trans qui va jouer la carte du freak délicieusement sulfureux. Mais, heureusement, on les reconnait de loin à leurs airs de grandes folles, pas de risque que les vrais hommes couillus soient confondus avec ce monde interlope. Ouf ! Leur trou de balle est sauf, ainsi que leur honneur !

Certains établissements hétéros limitent d'ailleurs leur clientèle aux seuls couples et femmes seules, sous prétexte, le plus souvent, de raffinement et de bonne tenue (ah ! ah ! ah ! Fouettez moi ces hypocrites qui me les brisent !). Oui, un homme seul, et peut-être même pd, c'est dégueulasse. On ne saurait mieux indiquer la bonne voie, la route "honnête".

- Les clubs mixtes, où toutes tendances sexuelles sont bienvenue. On peut y être hétéro, bi, homo, trans, trav. J'aime cette liberté, parce que l'hypocrisie des hétéros me saoule et rejoins pour moi l'hypocrisie gentiment bourgeoise de la société ; parce que je peux voir des hommes entre eux (oui, ça me botte), parce que mes partenaires bi peuvent en profiter, parce que l'ambiance y est souvent radicalement différente comparé aux clubs "hétéros".
Et, formidable, les tarifs pour les hommes seuls sont sans commune mesure avec ceux des clubs hétéros.
Pourtant, ces clubs sont souvent considérés comme des lieux à éviter par nombre de libertins.

Et vous ?

Ah, oui, en Belgique, tout est accepté. Mais on ne le voit pas lol
C'est comme en France quoi. On ne demande pas de certificat d'hétérosexualité aux hommes, mais enfin, s'ils veulent bien faire leur cochonneries ailleurs, ou au moins enfermés discrètement, merci. Pour les femmes, en revanche, tout peut se faire au sus et vu de tous. Ne trouvez-vous pas ça étrange de ne jamais voir deux hommes s'embrasser ou se tripoter en public ?

Le jour où la légendaire discrétion des bi et homos masculins sera vertu de tous, on pourra fermer les clubs

Les règles les mieux intégrées n'ont pas besoin d'être édictées dans les règlements. C'est le propre des normes socialement admises, pas besoin d'un code écrit.
D'ailleurs, une règle qui est régulièrement écrite, et dite, c'est la nécessité de respecter les femmes et leur refus. Il parait que ce sont elles les reines. Bizarrement, cette règle, il faut la rappeler. C'est qu'elle ne doit pas couler de source.

Je connais plus particulièrement Le Jaures, à Orléans. C'est un peu ma référence en la matière.
Je suis allée à quelques adresses parisiennes que je ne recommande pas spécialement, pour des raisons qui n'ont pas vraiment trait à la mixité.
Et je vais tester le caméléon prochainement.

Mes plus mauvais souvenirs en matière de "forçage", c'est avec des couples.
Les hommes seuls sont parfois lourd, mais mes pires expériences en la matière c'est avec des couples. Et je parle d'agression physique, comme de me retrouver avec un type qui me mords violemment le sein alors qu'il arrivait de nulle part. Un autre qui m'a enfoncé ses doigts dans la chatte par surprise alors que j'avais dis clairement non plusieurs fois, et un couple qui nous a foncé dessus quand j'étais avec un compagnon, ils nous ont arraché l'un à l'autre et se sont interposé en nous collant leur bouche sur les nôtres. Jamais un hommes seul n'est allé jusque là.

Merde alors, c'est carrément honteux de la part des gérants de clubs/saunas de laisser passer ça, ça s'est passé au Moon ??? Je redoublerai de prudence la prochaine fois que j'irai...

Mais je ne suis pas allée le signaler aux responsables du club. le pire de l'histoire, c'est que si cela avait été un homme seul, je l'aurais certainement fait. Le plan avec mon comparse, c'était moins difficile à supporter parce que nous étions deux, on s'est débarrassé du couple quand on a vu qu'ils étaient totalement dans leur délire.
Je ne pense pas que ça soit une question de club. Les gros cons, y en a partout. Mais il est assez clair que les femmes seules sont, pour certains en tout cas, des proies, et c'est tout. Les hommes seuls n'ont pas envie d'être dénoncés. Et je me sens à égalité avec eux, après tout. C'est un contre un. Avec les couples, le rapport est inégalitaire, de fait. Certains en abusent.

Mais ce n'était pas le sujet !

mon sauna préféré, à Bordeaux, est clairement aussi pour les hommes seuls bi et pas que les couples ou les femmes bi, mais c'est vrai qu'il n'est pas spécialement pour les homos, je ne sais pas si c'est une volonté ou de fait car il existe 2 clubs homos et trans dans la ville, qui ne sont pas spécialement ouverts aux hétéros non plus... j'ai l'impression que la frontière est un peu dans les deux sens mais je me trompe peut-être, comme si les orientations des libertins étaient cloisonnées

je regrette moi aussi qu'il n'y ait pas plus de mixité, et je suis ravie de constater que les émois que me provoquent deux hommes entre eux, sont partagés par au moins une autre fille, j'ai l'impression que c'est assez rare, du moins je ne le lis pas souvent

de même, les seuls ennuis que j'ai eu dans un sauna étaient du fait de couples, dont l'un avec une femme particulièrement virulente, jamais d'un homme seul, je n'ai pas été en parler, pas besoin, un habitué s'en est chargé et le patron est venu nous voir dans le vestiaire pour une description du couple, je pense qu'il n'y ont plus jamais eu l'autorisation d'y remettre les pieds

Clairement, il y a aussi la volonté pour beaucoup d'homos de rester entre eux. Les homos sont des humains comme les autres, ni plus ni moins tolérants que les autres.

Je crois que l'homosexualité masculine est frappée de nombreux tabous, y compris chez les femmes. Pour beaucoup, un homme qui va avec un autre homme perd sa virilité et n'est donc plus attractif pour elles. La fréquentation de clubs mixtes permet aussi de lutter contre ces préjugés. Je n'ai jamais trouvé mes partenaires bi moins virils que les autres. Je les trouvent même souvent moins pusillanimes, et plus ouverts (sans jeu de mots) que les hétéros stricts qui le revendiquent avec vigueur.

Une fois, j'étais en sortie avec des amis gays, il était tard (3h du mat'), et pris d'un petit délire, on se dit "ça serait sympa de se faire un sauna", sans avoir en tête de faire autre chose que de passer de bons moments entre amis...
Nous cherchons donc un sauna ouvert à cette heure là, et le seul que l'on trouve, c'est le Sun City, un sauna gay et bi, où n'importe quel homme peut entrer, mais les femmes c'est hors de question, on a donc finis par se balader dans le Marais...

Mais je me suis demandée, après cette histoire, pourquoi exclusivement pour les hommes, ont ils peur que je drague des gays ? ou que je les traumatisent avec mes seins ? :/ mystères et boule de gomme, tout ça pour dire, que je trouve aussi dommage de cacher l'homosexualité masculine, et de créer des fossés pour séparer hétérosexualité, bisexualité et homosexualité...

J'ai fréquenté aussi quelques saunas libertins, seul et accompagné. Et j'ai effectivement vécu ce que raconte Cannondal77 dans les saunas hétéros où plus aucune femme n'ose venir (à juste titre). C'est d'une grande tristesse ces "bi" qui veulent prendre sans donner. Mais je n'aimerais pas non plus être la femme libertine qui passerait par là car elle ne serait pas mieux traitée... cependant, il existe quelques (pas assez à mon goût) endroits où toutes les sexualités sont acceptées. Il y en a notamment un à Paris où je peux même aller seul car les hommes y assument pleinement leur bisexualité. Il s'y passe dans les sous-sols exactement la même chose que dans les clubs réservés aux gays. Et c'est lorsqu'une femme arrive que les comportements pitoyables se produisent : la meute qui suit la proie, du hammam au sauna, en passant par le bar ou les douches. Et qui se marche sur les pieds ou joue des coudes pour être le mieux placé lorsque l'action démarre. Et c'est dans ces moments là que je reconnais les vrais bisexuels. Pas les morts de faims qui maraudent en quête d'un bout de seins, soit parce qu'il sont bien trop seuls pour trouver une compagne, soit parce que bobonne ne dort plus sans son pyjama...

C'est vrai que dans les clubs mixtes, ont peut se retrouver avec pas mal de mecs pas vraiment bi, et qui profitent des tarifs moidres que dans les autres clubs, et alors si le nombre de femmes est faible, on a effectivement le phénomène de "queueleuleu" dans le sillage des femmes. Mais c'est également vrai dans des établissement hétéros.
Tout dépend de la politique de l'établissement. Le Jaures dont je parlais plus haut était principalement gay, avec des horaires mixtes. Ce qui assurait une clientèle vraiment mixte, pas seulement de bi opportunistes.
J'ai des souvenirs de l'amphibi (mais il parait que je suis mal tombée, c'est possible), où je me suis retrouvée la seule femme pendant quelques heures. Ce qui était déplaisant ce n'était pas tant de me faire suivre partout que de sentir cette misère dont parle cannondale. Heureusement, une dame habituée des lieux est arrivée et s'est mise à s'occuper de ces messieurs trois par trois Rien que pour cet épisode je ne regrette pas ma visite là-bas, c'était à mourir de rire (passé le moment d'incrédulité).

Oui, c'est connu, les gay ont du goût (heureux celui qui en connait un lorsqu'il a de la déco à faire), les noirs savent danser et ont de grosses queues, les gros sont rigolos mais sans volonté, etc...

Mais qu'avez-vous voulu dire alors ? Expliquez-moi.

Je cherche la petite bête, oui, concernant les clichés qui tendent à faire croire que telle catégorie de personnes (gays, gros, noir, libertins, ou autres) ont forcément des qualités ou des défauts liés à leur appartenance à une catégorie. Oui, je cherche la petite bête, parce que malheureusement ce genre de clichés fait le lit des préjugés. Et je lutte contre cela. Mais je comprends qu'on puisse avoir d'autres priorités.
Les gays n'ont pas forcément bon goût, ils n'aiment pas non plus forcément faire du shopping.
Si quelqu'un arrive à m'expliquer pourquoi une orientation sexuelle déciderait du bon ou mauvais gout, je suis toute ouïe.

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